Mon atelier
J'aurais préféré avoir la place d'avoir un atelier dans d'autres circonstances... Notre vieille voisine que je connaissais depuis mon enfance est décédée au printemps. Elle me manque beaucoup.
Son appartement étant contigu à notre maison, nous l'avons récupéré pour nous agrandir. Il y a trois petites pièces et une cuisine.
Dans la cuisine nous donnons à manger aux deux chattes de notre voisine pour que les pauvres minettes gardent au moins leurs habitudes.
Nous avons transformé la salle à manger en chambre d'amis, la chambre fera un atelier d'informatique pour mon mari et le salon est devenu mon atelier.
Mon tout premier rouet a trouvé sa place et repris du service. Lorsque je l'avais acheté, il y a une bonne dizaine d'année, j'avais beaucoup peiné à l'utiliser avec la courroie qui sautait sans arrêt. Depuis j'ai su qu'il faut, non pas deux courroies mais une seule, en 8, qui passe à la fois sur la poulie de l'épinglier et sur la bobine. A l'époque, pensant que les problèmes venaient de pas assez ou trop d'élasticité de la courroie, j'avais essayé différentes matières : ficelle ordinaire, lien de cuir et même un élastique alors que la ficelle de lin convient parfaitement. Un cure-dent qui coince la poulie de l'épinglier pour la maintenir à peu près parallèle à la roue améliore grandement le fonctionnement.
Et surtout, entre temps j'ai appris réellement à filer et si lors de mes débuts, ce rouet tournait trop vite pour que j'ai le temps d'étirer convenablement la laine, maintenant je le trouve plutôt lent.
Ces rouets anciens ont bien du charme mais pour débuter, rien ne vaut un rouet moderne, surtout à deux pédales, qu'on peut faire tourner très lentement tant qu'on ne maitrise pas assez le geste.