Bébés angoras
En Mars 2010, ma mère, déclinant de plus en plus, a dû être hospitalisée. Depuis plusieurs mois déjà, elle faisait fréquemment des chutes, mangeait de moins en moins, était "absente". Il lui arrivait souvent de ne même pas me reconnaître. C'est épouvantable de ne plus exister pour sa propre mère...
Heureusement qu'Eris, ma lapine grise a fait une grossesse nerveuse qui a nécessité de lui faire faire des petits. Cela m'a un peu changé les idées entre les visites quotidiennes à l'hôpital.
Nous sommes donc allées, Isabelle et moi, à Saint-Gervais d'Auvergne présenter Eris au superbe Doudou.
Les tourtereaux prenant leur temps, nous les avons laissés ensemble jusqu'au lendemain.
Ce soir-là, retour à Moulins avec un magnifique mâle gris foncé, presque noir : Donald, cadeau de Catherine. Merci à toi.
Ensuite l'attente, le suspense...
Eris a préparé son nid une semaine avant son terme et, le 30 Avril, j'y ai vu des mouvements et entraperçu une toute petite chose rose. Je n'ai pas osé fouiller le nid malgré mon impatience.
Au bout d'une semaine, n'y tenant plus, j'ai écarté doucement un peu de paille et vu cinq lapereaux.
Le 16 Mai, cette si triste journée, huit petits ont montré leurs nez, trois blancs et cinq gris : un gris-bleu comme sa mère, trois gris clair comme leur père et un gris-beige très clair.
Dès le lendemain, ils devenaient plus hardis, surtout l'un des blancs. C'est, je crois, la petite Basile qui est chez Esther.
Trois semaines. C'est fou comme ils grandissent vite.
Un mois.
Un mois et trois semaines.
Il y a trois femelles, deux blanches et une gris clair et cinq mâles, un blanc et quatre gris : deux gris clair, le gris-bleu et le gris-beige très clair.
Deux gris clairs sont partis en Auvergne : Fluffy, un mâle, chez Catherine et Fripouille, la femelle, chez Frédérique.
Puis, au retour de leurs vacances, Esther et sa famille sont venu chercher une femelle blanche et sont repartis en Belgique avec aussi un mâle blanc (qui est en fait une femelle. Oups!) en prime, le mari d'Esther ayant été séduit par les lapinous.
J'étais ravie de rencontrer Esther, son mari et ses filles. Nos maris ont tout de suite sympathisé et se sont découverts plein de centres d'intérêts en commun, si bien que pendant qu'Esther et moi parlions de fibres et de lapins, nos hommes étaient eux aussi en grande conversation. Leurs deux petites filles sont adorables, de vrais petits anges.
Le temps est passé bien trop vite et j'espère qu'ils auront l'occasion de nous rendre visite à nouveau, cela nous ferait grand plaisir.
Voilà les petits lapins restant, tous des mâles.
Sous la surveillance d'Eris, de gauche à droite : Farfadet mon gris clair, le gris-beige, le gris-bleu et le blanc.
Plus tard, les petits ayant bien grandi, je les ai séparé de leur mère qui n'en a pas semblé trop triste.
Puis, après beaucoup d'hésitation pour choisir celui que je gardais (Le gris-beige avait une couleur plus rare, ce qui me tentait, mais j'avais une tendresse particulière pour Farfadet et c'est ce qui a emporté ma décision), trois petits sont partis en Auvergne, d'abord chez Catherine puis, une semaine après, chez "La Laitière".
Malheureusement, deux voyages et trois changements de clapiers en moins d'un mois, ont dû leur causer trop de stress et, quelque temps plus tard, ils sont tombés malades. Malgré les soins prodigués par La Laitière sur les bons conseils de Catherine et de son mari, vétérinaire, ils n'ont pas survécu.
Depuis que ses frères ne sont plus avec lui, Farfadet est devenu plus craintif mais est toujours aussi mignon. Le voilà à six mois, sur le point d'être épilé.
Et maintenant, à neuf mois. Il est presque aussi gros que Donald.